Ingo Maurer est natif de l’île de Reichenau située sur le lac de Constance et installé désormais à Munich, se définit comme un artiste autodidacte. Il a en fait suivi une formation de typographe avant de partir pour New York en tant que designer indépendant dans les années 1960 ; il y a connu la culture pop américaine dynamique qui devint une source d’inspiration majeure. Après plusieurs années passées aux États-Unis.
En 1966, il rentre et en Allemagne et fonde son studio Design M dans une arrière-cour de Munich et se spécialise dans les lampes expérimentales. La première, produite en 1966 sous le nom évocateur de « Bulb » (ampoule en anglais), connut à l’époque un énorme succès. Elle est encore perçue comme une avancée, non seulement pour Maurer lui-même mais aussi dans le secteur de l’éclairage. Cette création est d’apparence simple, comme une ampoule ordinaire, mais bien plus grande et fabriquée en verre soufflé à la bouche avec une base en culot à vis chromé.
Cette approche ludique de l’agrandissement des objets quotidiens, comme les sculptures en forme de rouge à lèvres à taille humaine, a eu à cette époque une influence sur les travaux des artistes pop américains tels que Caes Oldenburg. Ingo Maurer en a tiré une grande inspiration, comme il ne manque pas de le préciser.
IngoMaurer a l’habitude de baptiser ses œuvres de noms tantôt humoristiques, tantôt poétiques (Lucellino, Birds Birds Birds, Où es-tu Edison… ?). Parmi ses créations à succès, on trouve Bulb (1966), ampoule dans l’ampoule, One from the heart (1989), lampadaire en forme de cœur et Zettel’z (1997), plafonnier où l’on peut accrocher des pense-bêtes. Ingo Maurer est surtout célèbre pour son système halogène très flexible Yayaho (1984) où l’éclairage est fourni par de minuscules ampoules.
En 1986, il est fait Chevalier des Arts et des Lettres par le Ministre français de la culture. En mars 1999, il collabore avec le créateur de mode japonais Issey Miyake pour les catwalk à La Villette (Paris) une scène immense aux effets spéciaux spectaculaires. Ingo Maurer est un véritable « poète de la lumière ». Après des études de graphisme à Munich, il se rend aux États-Unis, où il flirte entre autres avec le pop art.
Des lampes Maurer font partie de la collection permanente du MOMA de New York.